Tachyum Prodigy 2 nm: spécifications, 256 cœurs et IA à 1 000 PFLOPS

Tachyum, qui promet depuis plusieurs années de bousculer le marché des processeurs polyvalents, a dévoilé des spécifications actualisées de sa future puce Prodigy, gravée en 2 nm. L’entreprise n’a toujours pas livré de produit commercial, mais ses nouvelles annonces ne manquent pas d’ambition.

Selon ses concepteurs, Prodigy en 2 nm serait le premier processeur à dépasser les 1 000 PFLOPS sur des charges de travail d’IA. La société indique que cette génération offrirait un bond de cinq fois des performances en calcul entier et jusqu’à 16x en traitement de tâches d’IA. Face aux offres du moment, Tachyum avance que Prodigy serait trois fois plus rapide que les meilleurs CPU x86 pour l’IA et six fois plus puissant que les GPGPU les plus véloces en HPC. Si ces chiffres se confirment, la barre pour le silicium de calcul monterait nettement.

L’architecture voit large. Une puce Prodigy 2 nm complète embarque 256 cœurs, et les serveurs s’assemblent à partir de plusieurs dies de ce type. La gamme se déclinera en trois niveaux :

Prodigy Ultimate — jusqu’à 768–1024 cœurs et 24 canaux DDR5, les modèles les plus rapides culminant à 6,0 GHz.

Prodigy Premium — 256–512 cœurs et 16 canaux DDR5, avec prise en charge de configurations à 16 dies.

Prodigy d’entrée de gamme — jusqu’à 128 cœurs et 4 ou 8 canaux DDR5.

Les affirmations les plus audacieuses visent les plateformes serveurs de NVIDIA. D’après les estimations internes de l’entreprise, des systèmes fondés sur Prodigy Premium dépasseraient la NVIDIA Vera Rubin NVL144 en performances IA d’un facteur proche de 26, tandis que des configurations Prodigy Ultimate devanceraient la Rubin NVL576 d’environ 22x. Des écarts d’une telle ampleur, s’ils se vérifiaient dans la pratique, pourraient recomposer le paysage.

Tachyum affirme qu’un investissement récent de 220 millions de dollars pousse le projet vers la production finale et un tape-out pour une fabrication d’essai. Si l’entreprise concrétise ne serait-ce qu’une partie de ce qu’elle décrit, le calcul haute performance pourrait se trouver face à l’une des percées les plus marquantes de ces dernières années — mais, tant que le silicium n’a pas quitté l’usine, la prudence reste de mise.