Danny Weber
23:40 05-12-2025
© A. Krivonosov
IDC prévoit 1,25 Md de smartphones en 2025 (+1,5 %), dopés par l’iPhone 17 et Apple. En 2026: recul avec retard d’iPhone, pénurie mémoire; prix moyen 465 $
IDC a légèrement relevé ses prévisions pour le marché mondial des smartphones en 2025. Le cabinet anticipe désormais une progression de 1,5 % sur un an, pour atteindre environ 1,25 milliard d’unités expédiées. Cette révision repose en grande partie sur la vigueur attendue de la gamme iPhone 17: selon IDC, Apple bouclerait l’année sur un élan record, en hausse de 6,1 %, avec plus de 247 millions d’appareils expédiés.
La tendance est particulièrement parlante en Chine. IDC indique qu’Apple a dominé le marché en octobre et en novembre, et sa prévision nationale pour 2025 est passée d’une contraction à une croissance d’environ 3 %. Le chiffre d’affaires suit la même trajectoire: IDC s’attend à ce que les revenus annuels d’Apple progressent de 7,2 % pour dépasser 261 milliards de dollars — un cas rare où un seul acteur pèse autant sur les grands agrégats du secteur. Des signaux qui confirment l’attrait intact de la marque sur un marché pourtant mature.
Mais le ton change en 2026. IDC prévoit un repli des livraisons de smartphones de 0,9 % sur un an, pour deux raisons. D’abord Apple: le modèle de base de la prochaine génération d’iPhone pourrait être décalé de son créneau habituel de l’automne 2026 à une date ultérieure, possiblement jusqu’au début 2027, ce qui rognerait d’environ 4,2 % les expéditions d’appareils sous iOS. Ensuite, un vent contraire plus large pour le segment de masse: une pénurie mondiale de composants mémoire qui briderait la production et pousserait les prix à la hausse.
Ce cocktail place les fabricants devant un choix: relever les étiquettes ou basculer vers des modèles à plus forte marge au détriment de l’entrée de gamme. IDC s’attend à ce que le prix moyen du marché atteigne 465 dollars, tandis que la valeur totale du marché fixerait un nouveau sommet à 578,9 milliards de dollars — moins d’appareils au total, et des consommateurs qui paieront vraisemblablement plus. Un arbitrage peu confortable, mais désormais familier pour une industrie qui privilégie la valeur aux volumes.