Danny Weber
11:54 08-10-2025
© google.com
Chrome teste la CPU Performance API pour adapter les sites aux capacités des appareils: moins de gels, autonomie accrue, mais des risques pour la vie privée.
Google teste une nouvelle fonction de Chrome baptisée CPU Performance API. Son objectif: permettre au navigateur d’ajuster automatiquement le comportement des sites en fonction des capacités réelles de chaque appareil. En complément de la Compute Pressure API déjà en place, qui renseigne sur la charge actuelle du processeur, cette interface offrirait aux sites la possibilité de moduler leur contenu dynamiquement selon la puissance disponible.
Pour les utilisateurs, cela pourrait se traduire par moins de gels et de plantages lors de l’exécution d’outils gourmands — jeux, visioconférences — sur des machines modestes. En se calant sur les ressources du processeur, l’optimisation promet aussi une consommation d’énergie plus mesurée, avec à la clé une meilleure autonomie sur ordinateurs portables et mobiles. Côté développeurs, l’intérêt est d’ouvrir la voie à des variantes d’applications plus souples, de rompre avec l’approche uniforme et de toucher un public plus large. Une démarche pragmatique qui reconnaît enfin la diversité des configurations du quotidien.
Reste un revers: les risques pour la vie privée. Même si l’API ne dévoile pas le modèle précis du processeur, révéler des informations de performance peut affiner « l’empreinte » d’un appareil, un procédé exploité pour un pistage discret. Plus les signaux s’accumulent, plus il devient simple d’identifier un utilisateur via les particularités de sa machine.
En somme, cette nouvelle capacité de Chrome s’annonce comme un gain concret de confort et de stabilité, tout en rouvrant le débat sur la protection des données. Dans les prochains mois, Google poursuivra les tests et tranchera sur la suite. L’équilibre entre réactivité et confidentialité sera l’aune à laquelle se mesurera son avenir.