Danny Weber
17:28 08-10-2025
© RusPhotoBank
Guide 2025: nous comparons Android Auto et Apple CarPlay — interface, fiabilité, voix, compatibilité. Découvrez leurs atouts, limites et nos conseils de choix.
Le smartphone n’est plus seulement un moyen de rester joignable: il est devenu le centre de commande de la vie quotidienne, y compris sur la route. Pour afficher, en toute sécurité et sans prise de tête, l’essentiel du téléphone sur l’écran de la voiture, les conducteurs s’appuient sur Android Auto et Apple CarPlay, les deux plateformes qui font le pont entre mobile et tableau de bord. Dans ce dossier, l’équipe de Pepelats News examine ce qui les distingue, où chacune brille, où elles butent, et ce qui a du sens en 2025.
Android Auto est la plateforme de Google qui projette l’interface d’un smartphone Android sur l’unité centrale du véhicule. Elle offre un accès simplifié à la navigation, à la musique, aux messages et aux commandes vocales.
Apple CarPlay est l’équivalent côté iPhone. Il reflète une partie des fonctions du téléphone sur l’écran de la voiture, avec à la clé l’intégration de Siri, des apps de musique et de navigation, des messages et des appels.
Les deux systèmes poursuivent la même idée: réduire au minimum la distraction au volant liée au téléphone et rendre l’accès aux fonctions essentielles intuitif et sûr.
Le grand avantage d’Android Auto, c’est sa souplesse et l’ampleur du catalogue d’applications. Au‑delà des services de navigation et de streaming les plus connus, il sait s’accrocher à des apps locales, des messageries ou des utilitaires, dès lors qu’ils prennent en charge l’API pour l’auto. Tout aussi déterminant, Google Assistant: la gestion des requêtes complexes et du multitâche donne souvent une longueur d’avance.
L’interface a gagné en dynamisme: les versions récentes ajoutent l’écran scindé, pratique pour garder la carte affichée tout en gardant les contrôles multimédias à portée. On peut réorganiser les icônes, masquer ce qui ne sert pas et ajuster la disposition selon ses habitudes.
Il y a néanmoins des bémols. Certaines voitures et unités centrales connaissent encore des caprices de connexion: coupures, erreurs au lancement, firmwares qui ne se comprennent pas. Android Auto reste tributaire du téléphone et d’Internet: si le réseau décroche ou si la batterie lâche, le système perd sa raison d’être. Et si les connexions sans fil se généralisent, elles exigent toujours un matériel compatible côté smartphone comme côté voiture.
CarPlay se distingue par sa fiabilité et sa simplicité. L’interface, minimaliste et très proche d’iOS, ne déroute pas les propriétaires d’iPhone. Cette fiabilité semble intégrée au concept: puisque CarPlay dépend de l’iPhone, les performances suivent celles du téléphone et les ratés sont moins probables.
Siri gère la voix pour les messages, la musique et la navigation. Pour les commandes directes, cela fonctionne bien et aide à garder les yeux sur la route, même si l’assistant paraît parfois trop limité — revers d’une approche très épurée.
En contrepartie, les contraintes sont plus strictes: pas de lanceur personnalisé, un catalogue d’apps plus restreint et des fonctionnalités qui dépendent souvent d’éditeurs approuvés par Apple. Sur le marché russe, la prise en charge des services locaux de navigation et de contenus est plus irrégulière. CarPlay repose entièrement sur l’iPhone et la connexion Internet; si le téléphone n’est pas disponible, tout s’arrête.
En 2025, les deux systèmes ont mûri. Android Auto déploie des capacités d’IA, des jeux à bord et une intégration plus profonde avec certains sous‑systèmes du véhicule. Apple prépare CarPlay 2.0, qui promet de piloter non seulement l’info‑divertissement, mais aussi le combiné d’instruments, la climatisation et d’autres fonctions embarquées.
La compatibilité s’étend: beaucoup de voitures neuves prennent en charge les deux plateformes d’origine, et de nombreuses unités adaptables arrivent avec un support sans fil pour Android Auto et CarPlay. L’adoption progresse aussi — de plus en plus d’acheteurs s’attendent à retrouver l’un de ces systèmes en choisissant une voiture. Reste que tous les constructeurs n’embrassent pas cette voie: le fondateur de Rivian a récemment indiqué que l’entreprise retire des fonctions jugées superflues pour les utilisateurs, et le support CarPlay fait partie des éléments concernés.
Si vous vivez dans l’écosystème Android et utilisez un téléphone Android, Android Auto s’impose logiquement: plus de flexibilité, un choix d’apps plus large, une navigation et des commandes vocales commodes. Si vous êtes propriétaire d’un iPhone, CarPlay offre en général l’option la plus stable et prévisible — avec, en échange, moins d’espace pour bricoler.
Ne négligez pas l’ancrage local: selon la région, une plateforme peut être mieux adaptée — navigation, apps, commandes vocales, tout compte au quotidien. Et si vous alternez entre Android et iPhone, le plus sûr est d’opter pour une voiture ou une unité centrale compatible avec les deux, histoire de ne pas se coincer dans une seule voie.
Un point très concret enfin: aucun système ne fonctionne en vase clos. Le résultat dépend de votre téléphone, de la qualité de la connexion, de la version logicielle de la voiture et de la fiabilité de l’infrastructure autour. Mieux vaut privilégier ce qui assure un usage stable et confortable jour après jour plutôt que la fiche produit la plus tapageuse.
En bref: Android Auto rime avec liberté, personnalisation et intégration portée par l’IA; CarPlay mise sur la stabilité, la simplicité et une synergie bien rôdée dans l’univers iOS. Choisissez en fonction de votre téléphone, de votre voiture et de ce qui vous paraît réellement pratique.