Test du Infinix HOT 60 Pro+ : écran AMOLED 1,5K 144 Hz, Helio G200, capteur 50 Mpx, batterie 5160 mAh et charge 45 W. Points forts, limites, verdict final.
© A. Krivonosov
Infinix HOT 60 Pro+ est le nouveau porte-étendard de la ligne HOT. Il se distingue immédiatement par un châssis ultrafin, un écran AMOLED vif à haut taux de rafraîchissement et un ensemble de fonctions futées, taillées pour durer. La cible est limpide: des utilisateurs jeunes et créatifs, attentifs au style, au design contemporain et aux technologies utiles.
La donnée qui accroche, c’est son épaisseur de 5,95 mm, qui place le HOT 60 Pro+ parmi les smartphones les plus fins du moment. Avec 155 g sur la balance, il reste confortable sur la durée et se fait oublier en poche. Revers de cette silhouette effilée, la prise en main demande un petit temps d’adaptation: l’appareil donne parfois l’impression de vouloir filer. La coque fournie aide bien, même si elle s’enlève difficilement; en plastique dur transparent, elle protège les éléments clés du téléphone.
À l’avant, on trouve une dalle AMOLED de 6,78 pouces en définition 1,5K avec un rafraîchissement à 144 Hz. La luminosité de pointe grimpe à 4 500 nits, de quoi garder une bonne lisibilité en plein soleil. L’écran occupe 93,4 % de la face avant, tandis que la couverture DCI-P3 à 100 % assure des couleurs riches et fidèles. Un PWM à 2 304 Hz limite la fatigue visuelle à faible luminosité, et le Corning Gorilla Glass 7i apporte une vraie sérénité. Une protection d’écran aux bords incurvés, bien ajustée, est également incluse.
Le téléphone s’appuie sur le nouveau MediaTek Helio G200, gravé en 6 nm, avec 2 cœurs Cortex-A76 à 2,2 GHz et 6 cœurs Cortex-A55 à 2,0 GHz. La partie graphique est confiée au GPU Mali-G57 MC2. Côté benchmarks, le HOT 60 Pro+ tourne autour de 450 000 points sur AnTuTu. Suffisant pour un usage quotidien serein; on peut jouer à des titres modernes, sans espérer une fluidité irréprochable.
On dispose de 8 Go de RAM et de 256 Go de stockage, avec une extension de RAM virtuelle jusqu’à 16 Go pour le multitâche lourd. La mémoire s’appuie sur de l’UFS 2.2 et de la LPDDR4X. Le stockage peut être étendu via microSD jusqu’à 2 To, un atout rare dans ce segment.
Le module principal s’articule autour d’un capteur Sony IMX882 de 50 Mpx, ouverture f/1,79 et champ de vision de 81°. Il gère l’autofocus, un double flash LED et un traitement d’image intelligent. À l’avant, la caméra propose 13 Mpx et un champ de 90°.
La vidéo culmine en 2K à 60 i/s. La prise de vue profite d’un traitement RAW qui renforce le niveau de détail, d’AI Eraser 2.0 pour supprimer des éléments indésirables et d’un outil qui aide à affiner la composition.
En revanche, l’appli Appareil photo ne met pas en confiance: le lancement et l’usage manquent d’aisance, et l’aperçu en direct semble en retard lorsque l’on bouge l’appareil. Un comportement que l’on croise parfois sur des modèles d’entrée de gamme en basse lumière, mais qui apparaît ici même en bonnes conditions.
Malgré son châssis fin, le HOT 60 Pro+ embarque une batterie de 5 160 mAh. La charge rapide 45 W permet de passer de 1 % à 50 % en 23 minutes en mode Hyper. Le fabricant annonce jusqu’à 1 800 cycles de charge avec au moins 80 % de capacité conservée sur cinq ans. Un système avancé de refroidissement VC aide l’appareil à rester stable en charge.
En pratique, le téléphone tient sans effort une journée complète, voire davantage si l’on n’enchaîne pas les usages intensifs — d’autant plus remarquable au vu de sa finesse.
Le HOT 60 Pro+ tourne sous XOS 15 avec une interface rafraîchie et de nouveaux outils. En un geste, on active la traduction en temps réel des appels, on obtient des résumés concis de pages web, de documents et d’audio, et on retrouve des photos par mots-clés.
L’Always-On Display affiche l’essentiel sans déverrouiller. On trouve aussi le NFC pour les paiements et transferts, ainsi qu’un lecteur d’empreintes optique sous l’écran.
Infinix HOT 60 Pro+ réunit un design ultrafin et un écran AMOLED moderne. On retient surtout la dalle 144 Hz, une batterie généreuse avec charge rapide, des outils photo étoffés et des fonctions d’IA bien pensées.
Les bémols relèvent davantage du positionnement que d’erreurs: pas de processeur de catégorie flagship, et l’enregistrement vidéo plafonne en 2K plutôt qu’en 4K. Cela dit, au regard de son positionnement, l’ensemble offre un équilibre pertinent.
Au final, le HOT 60 Pro+ séduira ceux qui veulent un smartphone élégant, léger et actuel, assez solide pour le travail, le divertissement et les envies créatives.