TSMC réduit l’écart de prix du 2 nm en gonflant le 3 nm
TSMC limite la prime du 2 nm à 10–20 % en relevant aussi les tarifs 3 nm. N2 en production fin 2025; Apple et Qualcomm. Prix des smartphones et PC en hausse.
TSMC limite la prime du 2 nm à 10–20 % en relevant aussi les tarifs 3 nm. N2 en production fin 2025; Apple et Qualcomm. Prix des smartphones et PC en hausse.
© D. Novikov
Les clients de pointe de TSMC peuvent souffler un peu : la dernière hausse pour les tranches 2 nm n’est pas aussi abrupte qu’on l’avait redouté. Au lieu de la prime de 50 % évoquée dans des rapports précédents, l’écart face à la génération 3 nm s’établit désormais autour de 10–20 %. Cette pente plus douce ressemble toutefois à une chorégraphie tarifaire réfléchie.
Des sources indiquent que TSMC prévoit d’augmenter simultanément les prix des tranches 3 nm existantes pour lisser le passage au prochain nœud. L’effet est simple : si le 2 nm reste coûteux — environ 30 000 $ par tranche — l’écart paraît plus réduit qu’il ne l’est en réalité, affaire de perception plus que de largesse. Difficile d’y voir un cadeau.
La production de masse de puces 2 nm (N2) est attendue pour fin 2025. Les premiers clients incluraient Apple, Qualcomm et MediaTek, qui exploitent déjà les procédés 3 nm N3E et N3P. En rehaussant les tarifs des nœuds plus anciens, la transition vers N2 finit par rentrer dans les comptes, davantage poussée que véritable choix.
Des analystes soulignent que cette stratégie aide TSMC à accélérer le déploiement des nouveaux nœuds tout en consolidant sa mainmise sur le marché. Pour les fabricants de smartphones et d’ordinateurs portables, la conclusion est limpide : la hausse des coûts des puces devrait se répercuter sur les prix finaux des appareils.