Washington révoque les licences d’équipements pour Samsung et SK Hynix en Chine

L’épreuve de force commerciale entre les États-Unis et la Chine secoue une nouvelle fois l’industrie mondiale des semi-conducteurs. Le département américain du Commerce a indiqué qu’il révoquerait les licences qui permettaient aux poids lourds sud-coréens Samsung et SK Hynix d’importer des équipements américains pour leurs usines en Chine. Ces nouvelles restrictions entreront en vigueur dans un délai de 120 jours.

Il ne s’agit pas de fermer des usines, mais les groupes ne pourront plus moderniser ni étendre leurs capacités avec les technologies américaines les plus récentes. Pour Samsung, le site de Xi’an est particulièrement stratégique, représentant environ 40 % de la production mondiale de NAND. SK Hynix, de son côté, risque de se heurter à des difficultés sur la production de DRAM. En Chine, les deux acteurs fabriquent surtout sur des nœuds de procédés dits matures (28 nm et au‑delà), tandis que leurs travaux les plus avancés restent cantonnés à la Corée du Sud et aux États‑Unis.

Washington présente officiellement cette décision comme une mesure de sécurité nationale destinée à freiner les avancées technologiques de la Chine et à prévenir tout usage militaire des équipements. De facto, elle instille une incertitude durable: les entreprises ne pourront ni remplacer des outils défaillants ni acheter de nouveaux systèmes auprès de fournisseurs américains — un risque opérationnel qui plane sur leurs plans industriels.